Durant notre première expérience du confinement, nous avons accordé plus d'attention aux informations transmises
par les médiats. Il y a donc eu plusieurs occasions d'entendre parler de l'augmentation des violences conjugales et
intra-familiales (toutes clles qui ont lieu dans l'enceinte de la famille et qui ne sont pas conjugales). “Psy” ou pas,
nous avons été plusiers pendant ce premier confinement à offrir des heures bénévoles aux centres d'écoute (numéros
verts) consécrés aux luttes contre les violences conjugales. Nous compatissons volontiers devant ces expériences
cauchemardesques, mais c'est bien souvent en nous rappelant, “ouf !”, que nous ne sommes pas concernés. Et
pourtant... Il n'y pas que la violence des coups et des mots, il y a aussi celle du ressentiment, de l'amertume,
présents régulièrement dans nos vies, privées, à deux.
Il y a encore davantage de couples qui ne s'entendent plus, que de foyers qui abritent la violence physique. Alors...
ce nouveau confinement, fort de notre expérience du précédent, ne doit-il pas être l'occasion de nous rendre compte,
sans panique, de ces mini-hostilités qui montent progressivement dans nos relations à deux ? Notre raisonnement
logique nous dit que l'agacement est normal. Après tout, c'est vrai, nous sommes bloqués inhabituellement dans le
même espace, donc évidemment on ne se supporte pas avec joie 24H/24H ! Mais il y a bien plus que cela. Au fond
de nous, nous le savons. Ce sont les évènements indigestes vécus ensemble, les incompréhensions répétitives, les
craintes de se parler (bizarrement ce n'est jamais le bon moment !), les méprises, les certitudes qui font mal, etc.
Face à cela, les confinements ne sont-ils pas une vraie chance offerte ? N'est-ce pas le moment de demander à un
professionnel 3 choses :
– d'être enfin entendu avec attention et bienvaillance au sujet de tous ces moments où nous nous sommes
trompé sur l'autre, ou nous avons été déçu,
– qu'il nous permette d'essayer de comprendre tout ce qui fait que notre conjoint est très différent de nous
(trop ?) et ne peut pas nous apporter tout ce dont nous en avons pourtant tant besoin,
– qu'il sache nous accompagner pour regarder, comprendre, cet “étranger intime” et nous donne les moyens
de nous faire comprendre de cet “autre que l'on voudrait proche”.
Finalement, tout simplement : avoir le droit et pouvoir décider des raisons de continuer....
Je ne supporte plus mon conjoint. Que faire avant d'arriver à l'extrême ? Dernière chance.
« Pendant le confinement : la peur d'être seul avec soi ! L'anxiété d'attraper le COVID et supporter la peur de mourir »
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