Ce que la COVID nous a fait vivre

Problématique :Le confinement, lorsqu'il nous a été annoncé comme étant obligatoire, il nous a en partie surpris.Assez rapidement nous nous sommes préoccupés de l'échéance : jusqu'à quand devons-nous ne plus allertravailler, jusqu'à quand ne devons nous plus revoir ceux que nous avons l'habitude de rencontrer(collègues, amis, voisins ). Cette date de fin de confinement qui est restée floue, nous a inconsciemmentpoussé à nous installer progressivement dans une sphère strictement privée et à tenir, à vivre, uniquementpar elle.Les premières paroles ont été : “on va profiter de notre couple et de nos enfants”. Certains ont mêmeréfléchit aux membres privilégiés avec qui ils voulaient se confiner : ex-conjoint, petit ami, belle-famille,frères et soeurs.... ! Nous avons donc, au départ, accueilli facilement le repli sur la sphère privée, puisqueparfois nous avons même cherché librement avec qui nous voulions nous confiner.

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Il ne s'agit pas de simuler des enjeux moraux car ni bien ni mal, mais un au-delà Ethique.

Ce n'est pas uniquement en tant que professionnelle de santé que cette réflexion me semble énonçable, mais en tantque dépositaire d'un premier parcours universitaire en philosophie qui jusqu'au dotorat m'a conduite à travailler surles confusions que nous faisons très souvent entre quatre sphères : la morale, l'éthique et l'engagement au biend'autrui. Ces quatre sphères sont fondamentales dans les champs du politique et du social. On oublie trop souventqu'elles ne sont pas limitées à leurs implications dans les milieux du soin, de la recheche et de laprofessionnalisation des aidants. Ce qui change beaucoup de choses.Il ne s'agit pas de penser savoir ce qui est bien ou mal, car le bien et le mal son quantifiables, ce sont des valeurs.Outre le fait que l'on peut encore accepter qu'il nous faille une croyance culturelle d'arrière fond pour définir le bienet le mal (notre héritage judéo-chrétien qui nous indique que le bine et la ise au service du bien d'autrui), mais si ilfaut assumer la perte des plus vulnérables, nous ne sortirons pas de cette quête de l'évaluation « assez bienrespectueux » « assez non-mal-vaillant ». Autrement dit nous ne l'assumerons pas puisque nous n'en aurons jamais

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La chronique de Yolande Mille : Quelle explication au boom de la demande de bilans de compétence ?

Avec la crise sanitaire, le kiosque avait demandé à Yolande Mille de traiter d'un sujet lié à la période difficile que nous traversions. La psychanalyste clinicienne saumuroise continue de temps à autre à aborder différents sujets. Aujourd'hui, elle aborde le sujet du développement de la demande de bilan de compétence. Elle y voit un lien entre travail et bienêtre e une quête de bienêtre constatée de fait.

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Du temps réel de la pandémie au temps subjectf de l'incertitude.

La vaccination est en cours afin de protéger nos anciens et les personnes les plus vulnérables dans leursanté. Nous vivons donc l'évènement de la pandémie en temps réel. La pandémie est apparue commeévénement au sens conceptuel du mot événement, c'est-à-dire comme quelque chose qui surgit, faitirruption, un exceptionnel qui vient arrêter le déroulement organisé de nos vies d'avant. La pandémiedepuis son apparition semble en effet être restée avant tout l'urgence vitale, cet événement qu'est lamenace qui plane sur la vie des uns et des autres. Une urgence vitale qui fait effraction dans notreorganisation collective d'avant, non pas seulement parce que le virus peut être un danger de mort, maisparce que ce danger de mort, pour ceux qui consciemment en supportent l'idée, est une menacegénéralisée, or nous n'imaginions pas un danger collectif sur nos vies.Ce qui est à remarquer à présent, c'est que nous semblons ne pas sortir du temps réel de cet événement ouurgence vitale. Vivre le temps réel de cette menace , c'est être dans cette consience que la vie n'est pas unfait qui perdure. Auparavant, dans leurs quotidiens, nombreuses étaient les personnes qui vivaient aveccette idée que leur « être en vie » était un fait, une donnée assurée jusqu'au soir et encore après, et bienplus loin, et pendant des années... Le temps réel de l'évènement de la pandémie nous fait au moinsressentir intuitivement (pour les plus résistants à l'accepter) que non ! Notre vie nous apparaît enfin dansce qu'elle est : le risque du basculement dans son contraire. Ce cœur qui pourrait s'arrêter. C'est ce quenous avons vécu lorsque nous avons pris connaissance devant un reportage des conditions de lutte et desurvie des malades hospitalisés. On a saisit au moment même, en direct, que la vie n'est pas un fait (unedonnée qui va rester), qu'elle est essentiellement une condition menacée sans cesse par son interruption.C'est ce temps réel de la menace à l'encontre de nos vies dont nous avons déjà fait l'expérience quand lesmédias nous ont permis d'être témoins en direct d'un avion qui rentre dans une tour ou d'une petite fillequi s'éteind lentement faute de pouvoir être secourue. Depuis nous ne vivons que la généralisation de ceprésent du danger (la maladie qui s'étend plus vite que nos moyens de la guérir), nous ne vivons quel'exceptionnel du temps réel du virus menaçant, une extension de l'urgence, car nous n'envisagions pasnos vies si fragiles. Nous les imaginions parties pour plusieurs années comme si cela allait de soi. La prisede consience exceptionnelle que notre vie peut s'arrêter plus tôt que prévu, nous amène au vaccin.Mais nous oublions peut-être qu'il y a d'autres dimensions du temps dans la pandémie. Il n'y pas que ladurée réelle de la vie qui peut basculer en son contraire. Il y a aussi « la durée subjective » de cetteimpression d'être tous interdits d'actions (à moins de ne pas respecter les règles de protection qui nous

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Article 2, suite au rapport de la CIASE 05/10/21) Une fois devenus adultes, quelles traces particulières gardent les enfants qui ont été abusés par un pédophile ?

Essayer de rendre clairement compréhensibles les deux traces que porteront, adultes, les enfantsabusés par un pédophile, implique que l'on soit d'emblée dans une autre perspective que l'éloge d'un martyr. Ce quiest spécialement difficile à porter pour l'adulte dans le passé de sa rencontre, enfant, avec un pédophile, c'est qu'ilest conscient de ne pas avoir été abusé de manière agressive ou violente.

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Pédophilie : que savons-nous de son origine ? (Article 2) Quelles traces particulières portent les enfants qui y ont fait face ?

Après deux ans et demi d'investigations et de vérifications, la Commission Indépendante sur les AbusSexuels dans l'Eglise (la CIASE), qui avait débuté le 8 février 2019, a pris fin cette année et a pu donc rendrepublics ses résultats le 5 octobre 2021. Les chiffres ont engendré une vive inquiétude chez tous ceux qui ont pris letemps de les consulter dans leur accès, volontairement rendu libre, sur internet.

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Le Kiosque – A quelle condition nous inquiétons-nous ?

Dans peu de temps, peut-être, le dilemme de la vaccination sera derrière nous ? Sans doute queprofessionnellement, même si nous sommes contre, nous serons obligés d'être vaccinés. Si l'avenir proche prend levisage de cette obligation, nous ne penserons plus à ce qui émerge aujourd'hui. Alors saisissons-le maintenant afinde nous en inquiétez un peu et d'être plus vigilants sur ce fonctionnement entre nous.

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Un curieux mot qui nous concerne : l' « Agentivité » !

Maintenant que la vaccination est obligatoire, maintenant, que le temps qui nous a été accordé pour accéderlibrement à la manière dont nous souhaitions être responsables face au virus, est écoulé, nous pouvons rassemblerles quelques raisons connues qui ont permis aux uns et autres de choisir d'être ou non vaccinés.Pour l'essentiel il semble que la décision d'être vacciné ait pu être prise pour les motivations suivantes : lavolonté de retirer le masque, le désir de retrouver des festivités ou des loisirs collectifs, l'assentiment déjà donné parle passé au principe de la vaccination, la crainte pour sa santé et le refus de risquer une mort prématurée. Quant auxraisons de refuser les vaccins, elles semblent plus floues. Il y a les théories du complot qui témoignent de ladifficulté psychologique à supporter l'idée même de dangers imprévisibles qui nous exposeraient à l'échelleplanétaire. Ensuite, vient pour certains l'opposition politique, pour d'autres le crédit accordé à certaines craintesscientifiques.Ce qui est intéressant c'est la difficulté commune aux deux camps. Il s'agit d'une difficulté, ou d'un manque,qui circule très discrètement, en filigrane, à travers presque tous ces arguments. En effet, à part la crainte de mourir,tous ces arguments ont en commun l'absence d'affirmation d'une efficacité individuelle, voire personnelle. Ce quej'estime être mon droit de retirer le masque, ne questionne pas les conséquences immédiates de mon acte sur l'autreen face. De même revendiquer le droit de faire la fête, ne questionne pas les conséquences directes dudésengagement moral, sur ce groupe . La vision du « vaccin familier », l'image du vaccin qui vient juste s'ajouter àla série de ceux que nous connaissons depuis notre jeune âge, ne questionne pas les effets engendréspotentiellement sur soi-même. L'opposition politique ne questionne pas les effets visés concrètement. Les craintesscientifiques interrogent les conséquences des vaccins sur les corps sains, mais ne listent pas des points de vigilanceà l'aune desquels chacun pourrait choisir activement de quoi il souhaite protéger son corps. Enfin, les théories ducomplot semblent inviter à ne rien entreprendre, puisque le virus ne serait pas réel.Seule la crainte de mourir, comme argument en faveur de la vaccination, témoigne d'un élan, d'une recherche,d'efficacité personnelle : je pense pouvoir faire par moi-même quelque chose qui pourrait fonctionner.

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Entendre ce que nous devons fair pour faire disparaître la colère de l'autre.

Durant ces périodes de confinement, les vols ont diminués, sans doute du fait de la fermeture debon nombre d’entreprises qui ont assigné à résidences plusieurs professionnels. En revanche l’agressivitédans les relations et celle des agressions physiques ont augmenté. Parmi ces agressions en augmentationon compte bien sûr les violences conjugales et familiales, mais aussi toutes celles, qui, avec moins deproximité intime, sont aussi des agressions et qui se déclenchent dans la communication adressée àl’autre.La violence physique et celle verbale naissent dans la relation et en partie dans la communication. D’où lefait que depuis quelques années on entend l’essor pris par les enjeux et les méthodes de communicationnon violente. La communication non violente a ses écueils comme toutes trousses à outils qui voudraientsolutionner universellement des problèmes riches dans leurs difficultés et leurs complexités. Cependantelle met à jour et transmet en mots simples une tentative de comprendre comment la communication entreles personnes, les agresse et comment éviter d’être agressé par la communication de son interlocuteur.La violence physique et verbale, celle conjugale, celle familiale, celle professionnelle, celle de l’inconnu dans larue, sont toutes les effets de l’histoire de chacun. Il est donc impossible de stopper la violence avec uneméthode pour tous et pour chaque catégorie de processus psychologiques de violence. Malgré tout,l’approche de la communication non violente a le mérite de mettre à jour la violence que l’on peutéliminer de la communication, en espérant que cette communication ainsi épurée, ne sera plus le lieu dudéclenchement de la violence, chez ceux qui ne peuvent pas encore faire sans cette dernière.Que supprime cette communication non violente de la communication ordinaire (dite violente) ?Que propose-t-elle à la place ? Pouvons-nous ainsi, en l'ayant compris, tout simplement, sans formation,l'utiliser et nous protéger quelque peu des mauvaises réactions de nos interlocuteurs privés etprofessionnels ?La CNV n'est pas une nouveauté, elle a été élaborée par un docteur en psychologie américain,Marshall Rosenberg il y a plus de 50 ans[6]

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Anxiolytiques et hypnotiques durant la pandémie : avoir peur de nos émotions et ne plus penser.

Parmi les effets de la pandémie il y a l'augmentation des prescriptions des anxiolytiques et des hypnotiques. Dansl'article « moins de prévention et plus de pilules » (vih.org, Etude pharmaco-épidémiologque, EPHI PHARE) onprend connaissance que le « top des hausses » des préscriptions concerne les anxiolytiques et les hypnotiques. Cetteaugmentation + 1,1 millions d'anxiolytiques et + 480 000 d'hypnotiques, est évaluée par rapport aux seuils prévuset attendus pour chacun de ces groupes de médicaments. Les anti-dépresseurs quant à eux ont également augmentémais beaucoup moins.Les anxiolytiques et les hypnotiques fonctionnent bien différemment des anti-dépresseurs. Si les préscriptions sontplus que jamais en faveurs des deux premiers, c'est que l'usager, en parlant à son médecin, doit donner certainesimpressions sur lui-même pour qu'il le lui recommande. Comprendre le fonctionnement de ces deux médicamentsnous permettra de comprendre comment nous parlons de nous, de nos émotions pour que l'on nous invite à lesprendre.Le anti-dépresseur s'occupent de la sérotonine, mais ils n'en produisent pas. Cette dernière est un élément naturel denotre corps. Loin d'être l'hormone du bonheur telle qu'on la présente souvent, elle est un neuromodulateur (unneurotransmetteur qui régule) qui donne à l'individu l'état d'esprit, l'envie, de se maintenir dans les situations qui luisont favorables. Si la sérotonine est trop dégradée dans le cerveau d'une personne, il y a risque de dépression, lesujet n'a plus assez de préoccupaton pour lui-même, ou ne croit plus assez en ses chances pour se maintenir dansdes situations qui lui sont, ou lui seraient, favorables. Pour la même raison, il va augmenter les situations à risquespour lui-même. L'anti-dépresseur face à cette dynamique « négative », ne paralysera pas les ressentis négatifs. Il varalentir la vitesse de dégradation de la sérotonine. Il va permettre donc que nous en ayons plus longtemps dans notrecerveau. [95 % de la sérotonine produite par la muqueuse gastro-intestinale passe dans le tube digestif puis le sang,mais elle ne sera pas présente dans notre cerveau. La sérotonine présente dans notre cerveau représente une trèspetite quantité de la sérotonine de notre corps, elle est donc d'autant plus précieuse.] Sans anti-dépresseurs,naturellement elle va être pompée, par les terminaisons des fibres nerveuses, ce qui va en diminuer la quantité auniveau des synapses de notre cerveau. Les anti-dépresseurs vont ralentir la vitesse de ce pompage chimique naturelet ainsi quand la sérotonine va etre déversée par la fente synaptique, elle ne sera pas recapturée, dégradée, aussirapidement qu'elle aurait pu l'être par les neurones présynaptiques. Les anti-dépresseurs ne vont pas augmenter laproduction de la sérotonine, mais permettre qu'elle reste plus longtemps présente, avec ses effets favorables surnotre cerveau réactif, au lieu d'être naturellement vite indisponible !Les anxiolytiques et les hypnotiques n'ont pa du tout ce fonctionnement. Les hypnotiques induisent la somnolence,et les anxiolytiques (chargés de gérer les peurs et l'anxiété si elles sont omniprésentes) ralentissent l'activité desneurones. Le ralentissement des neurones se traduit évidemment par une ralentissement de la concentration, de lamémoire, de l'état psychomoteur, ainsi que par une baisse de la vigilance, par l'altération de l'état de conscience(causant insomnie, cauchemar, etc) et par la déstructuration de l'organisation des étapes du sommeil. Du fait de cesconséquences, la législation prévoit des limites à la préscription : elle prévoit 12 semaines de préscription pour lesanxiolytiques et 4 smaines pour les hypnotiques.Qu'est-ce que ce détour par des fonctionnements moleculaires différents nous permet-il de comprendre ? Le bilandurant la pandémie est le suivant : les préscriptions qui ont augmenté durant cette période, sont celles qui ralentisentles compétences et les facultés de chacun, celles qui réduisent les capacités cognitives qui nous permettent de nousimpliquer dans les situations de notre vie. Les préscriptions en hausse durant la pandémie sont celles quiralentissent la prise de décision, la concentration, les motivations, etc. Tandis que les anti-dépresseurs, qui nouslaissent plus longtemps avec notre taux naturel de sérotonine, taux que nous permet de mieux gérer les difficultés,taux qui nous permet de réaliser des choix plus proches des situations à notre avantage (puisque la sérotonineaméliore considérablement notre évaluation des incidences dans nos décisions) ; n'ont pas été privilégiés.Pourquoi ? Les professionnels de santé n'ont pas dirigé vers ce qui améliore nos prises de décision, mais aucontraire ont invité à avoir recours à ce qui diminue notre vigilance. Bien loin de leur prêter une mauvaiseévaluation, commençons plutôt par nous demander comment nous leur parlons de nos émotions, comment nousnous y rapportons devant eux, pour induire une préscription qui nous en déleste, nous en sépare !Une personne qui prend rendez-vous chez un « psy » avec ses peurs, son anxiété, ses soucis qui viennent la relancerles nuits comme si la hanter de jour ne suffisait plus, se doute q'il va falloir se poser quelques questions et fairel'effort de comprendre un peu mieux son fonctionnement. Même si le « psy » est là pour l'aider à saisir ce qui danssa constuction mentale et émotionnelle peut devenir des zones à risques, des zones de doutes, elle sait , quelquepart, qu'elle va devoir s'intéresser à elle-même. En revanche, si chacun cherche dans sa mémoire les souvenirs desmoments où il a évoqué auprès d'un médecin ses souffrances psychologiques, on se rend compte qu'il en va toutautrement. Devant un médecin on parle des maux psychiques comme on parle des dysfnctionnements du corps. Ondécrit des anomalies dont il faut nous débarrasser. On parle comme si il s'agissait de pensées, de ressentis qu'il faut

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